Éducation Collèges | Douaisis
5 décembre 2025

Égalité filles-garçons au collège : une journée pour comprendre

Le collège Henri-Matisse d’Ostricourt a organisé le jeudi 27 novembre la deuxième édition de sa journée sur l’égalité filles-garçons avec le concours du Département. Au programme, onze ateliers pour sensibiliser les élèves sur le sujet.

Tout au long de la journée, les quatrièmes le matin et les troisièmes l’après-midi ont chacun participé à un certain nombre d’ateliers – quatre par groupe constitué – pour une sensibilisation sur l’égalité entre les filles et les garçons.

Ces différents ateliers, onze au total, ont été animés par différentes structures. Étaient présents la Maison Nord Solidarités de Cysoing, le centre social et le Programme de réussite éducative (PRE) d’Ostricourt, Epicéa, structure du Département spécialisée dans la prévention des conduites addictives, et la Maison des ados de Lille.

L’objectif est de travailler sur la mixité, et de faire réfléchir sur les stéréotypes de genres autour des métiers et de l’orientation, explique Laurent Wattelet, le principal de l’établissement. Il s’agit de modifier la perception des jeunes sur ce sujet, pour que les jeunes filles, par exemple, se dirigent vers des filières scientifiques sans se mettre de freins.

Au niveau du collège, détricoter tous les stéréotypes de genres qui existent encore, c'est s’autoriser à amener ces jeunes, filles et garçons, à réfléchir sur des formations ou sur des métiers, sans rien s’interdire.

Marie Cieters, vice-présidente du Département en charge de l'Éducation et des collèges

Débats et jeux de rôle

Lors de cette journée, les ados ont assisté à des débats et participé à des jeux de rôle. Ils ont pris connaissance du violentomètre traitant des relations femmes-hommes, donné leur avis sur des spots publicitaires et réfléchi à la pertinence des messages diffusés.

Dans la vie de tous les jours, les femmes n'ont pas forcément les mêmes droits que les hommes, les mêmes libertés, alors que les temps changent et même les mentalités, souligne Dayan, élève de troisième rencontré sur l’atelier photo langage animé par Anne Watine, accompagnatrice pédagogique chez Epicéa. Une femme peut très bien faire ce que fait un homme, que ce soit dans un métier ou dans une action du quotidien, ajoute sa camarade Khadija qui, elle, sait déjà ce qu’elle fera plus tard : Je serai médecin !

Je trouve cette journée très chouette, parce que ça nous permet de découvrir nos élèves autrement, note pour sa part Pauline Despinois, professeure de français. Je suis étonnée en bien, je trouve que les garçons font preuve d’une grande ouverture d'esprit, qu’ils avaient peut-être moins avant.

Cette égalité filles-garçons, c’est vraiment la base de la prévention, et c'est la base de notre lutte contre les violences intrafamiliales, parce que souvent ces violences naissent de préjugés, de stéréotypes, où une personne se sent inférieure ou supérieure à l'autre.

Anne-Sophie Boisseaux, conseillère déléguée à la Lutte contre les violences intrafamiliales

Stéréotypes et questionnement

Sur l’atelier positionnement, Romane Peignaux, assistante sociale, et Dimitri Beccaert, éducateur spécialisé, représentant la Maison des ados de Lille, ont affiché un certain nombre de photos de films, de dessins animés et de publicités mettant en scène des femmes. Entre fous rires et réponses gênées de la part de leurs jeunes interlocuteurs, les deux intervenants ont mis des mots sur certains stéréotypes, tout en les questionnant sur le thème de cette journée. Au quotidien, ces jeunes sont tête baissée, ils écoutent leur musique, regardent leurs films, les pubs, et ne prennent pas assez de recul sur ce qu'ils voient, analysent-ils. L’idée, c’est de pouvoir leur amener cette réflexion, et qu’ensuite ils soient en capacité de s’interroger sur tout ce qu'ils voient dans l'espace public.

Ce qui est très important, c'est de renforcer la capacité des filles et des garçons à comprendre qu’ils sont égaux dans le vivre ensemble, leurs compétences scolaires et leur parcours, insiste Nicolas Mazurier, directeur académique adjoint des services de l’Éducation nationale (Daasen), présent lors de ce rendez-vous. Ce qu’on veut, c’est qu’il y ait du dialogue entre les enfants et les familles car ce sujet ne concerne pas que le collège, il les touche sur l'ensemble de leur temps.

En marge de ces différentes animations, deux gendarmes sont intervenus dans l’établissement auprès des classes de sixième pour une sensibilisation aux violences intrafamiliales, avec une présentation d’outils pédagogiques mis à leur disposition en cas de difficultés rencontrées dans leur parcours.

Enfin, pour conclure cette journée, Marie Cieters, vice-présidente du Département en charge de l'Éducation et des collèges, et Anne-Sophie Boisseaux, conseillère déléguée à la Lutte contre les violences intrafamiliales, accompagnées de Nicolas Mazurier, ont participé à une émission spéciale proposée par le club radio du collège. Ils ont répondu en direct aux questions de ces jeunes journalistes.

Septième édition du concours d’affiches égalité filles-garçons

Vincent Cotton, inspecteur de l’Éducation nationale, chargé de la mission égalité filles-garçons pour le Nord, a profité de cette  journée pour lancer la septième édition du concours d’affiches égalité filles-garçons.
Ce concours réservé aux élèves de CP jusqu’aux sixièmes a avant tout un objectif de sensibilisation. Il comporte quatre catégories : la conscientisation des stéréotypes de genres, le respect de l’égalité et le respect de soi et des autres, les enjeux de l’orientation, et la prévention des violences sexistes et sexuelles.
Il s’appuie sur un partenariat entre le Département, l’Office centrale de la coopération à l’école (OCCE) et la Mutuelle assurance de l’éducation (MAE). L’an dernier, dans le Nord, près de 200 affiches ont ainsi été créées par les élèves.

Crédits photo : Cédric Arnould

  • Marie CIETERS
    Conseillère départementale - Vice-présidente en charge de l'Éducation et des collèges
  • Anne-Sophie BOISSEAUX
    Conseillère départementale - Conseillère déléguée à la Lutte contre les violences intrafamiliales

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