Mobilités | Valenciennois
21 novembre 2025
Contournement nord de Valenciennes : la nature fait aussi partie du projet !
Renaturation, passages dédiés à la faune, voies vertes cyclables… Le Département a pris soin d’inclure la revalorisation des milieux naturels dans le projet du contournement nord de Valenciennes. On vous explique tout.
Pour rappel, il aura fallu près de 10 ans de travaux pour faire naître cette nouvelle liaison est-ouest passant au nord de Valenciennes. Inaugurés le 24 novembre dans leur totalité, ces 5,2 km de voies nouvelles cachent cependant des subtilités, consacrées à la préservation de la nature, que vous ne verrez peut-être pas au premier coup d’œil.
Aux petits soins du marais Foucart
Vous l’apercevrez le long du contournement, à la jonction de Raismes et Bruay-sur-l’Escaut. Devenu peupleraie suite à la fermeture de l’exploitation minière, les 100 hectares du marais Foucart sont en passe d’être intégrés aux Espaces Naturels du Nord (ENN). Ce reclassement va notamment permettre de réintroduire des espèces végétales locales, de créer des clairières, de préserver les marécages et de mieux protéger la faune.

Le contournement nord de Valenciennes n’est pas seulement un projet routier : c’est aussi une démarche environnementale engagée pour le Département. Nous construisons des infrastructures utiles aux habitants et au développement économique, tout en intégrant la nature dans chaque étape du chantier : c’est notre responsabilité collective.
Dans un premier temps, 7 hectares de zones humides seront rétablis (avec la réintroduction d’une flore spécifique, telle l’hottonie des marais venue du Conservatoire botanique de Bailleul), et 10 hectares de peupliers seront remplacés par des espèces locales. En tout, ce sont près de 30 000 arbres et arbustes qui seront ainsi plantés, et bien plus sur le long terme.
L’association de chasse locale sera également associée au projet, pour son travail de veille, d’alerte et de régulation des sangliers (très destructeurs pour le milieu naturel s’ils prolifèrent).
Un laisser-passer pour les animaux
Efficacité oblige, le tracé du contournement nord traverse en partie des zones agricoles et naturelles. Des zones empruntées par une multitude d’animaux, petits ou grands. Pour leur permettre de franchir cette nouvelle route en toute sécurité, 5 passages « grande faune » ont été réalisés sous la chaussée (dont 2 au niveau du marais Foucart), ainsi que 10 passages « petite faune ». Sangliers, grenouilles et rongeurs pourront ainsi poursuivre leur chemin sereinement.

Des voies vertes pour les cyclistes et piétons
Si le contournement est réservé aux véhicules motorisés, des voies vertes existent aussi à proximité du tracé pour les mobilités douces. Cyclistes et piétons peuvent compter sur :
- La voie verte des Gueules noires : elle bénéficie désormais d’un passage sécurisé pour franchir le contournement au niveau du giratoire Poléco à Bruay-sur-l’Escaut.
- Une piste cyclable en développement pour relier la voie verte des Gueules noires à la boucle Un’Escaut. Elle longera la trémie de Bruay et sera livrée vers 2027 après une série d’aménagements urbains.
- Une future voie verte qui traversera le marais Foucart : elle reliera le Repos du chasseur (à Raismes) à la voie verte des Gueules noires. Le tracé de cette piste existe déjà, mais nécessite une sérieuse rénovation. Elle sera prise en charge par le Département : livraison prévue à l’hiver 2026-2027.
Des eaux préservées
Pour faire face aux jours de pluie ou de neige, 9 bassins répartis le long du tracé récolteront les eaux de la chaussée du contournement. Équipés de membranes étanches, ces bassins permettent de stocker puis de rejeter l’eau à faible débit, et de retenir les eaux en cas de pollution accidentelle. Ils sont tous connectés au réseau de canalisations des eaux de pluie de Valenciennes Métropole.
Une ancienne décharge stabilisée
C’est l’une des prouesses techniques de ce chantier, et c’est une première en France ! Le tracé du contournement traverse une ancienne décharge, enfouie et fermée depuis 1968. Un protocole très compliqué, et des techniques de pointe, qui ont nécessité un partenariat étroit entre le Département, devenu exploitant du terrain, et la Direction régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL).
Le Département s’engage à établir un suivi rigoureux de la zone pendant 10 ans afin de protéger l’Escaut et le Vieil-Escaut de toute pollution éventuelle.
Crédits photo : P. Houzé/ T. Tancrez / T. Cheyrezy
